Voici une question tout à fait passionnante : à quel âge faut il arrêter de fumer ? Existerait-il un âge idéal où l’on pourrait avoir consommé du tabac sans avoir trop grignoté sur son capital santé ? Plusieurs facteurs vont influencer la réponse.

Premier facteur d’influence sur la nocivité du tabac : l’âge de début du tabagisme.

Historiquement c’était plutôt à l’âge adulte, au-delà de 20 ans que les humains commençaient à fumer. Depuis les années 1990 avec les lois visant à réduire la consommation de tabac, les cigarettiers ont influencé des populations de plus en plus jeunes, afin de recruter de nouveaux clients.

Les premières cigarettes sont fumées entre l’âge de 10 et de 13 ans

Dans les années 2020 on observe que les premières cigarettes sont fumées entre l’âge de 10 et de 13 ans. Les conséquences d’un début de tabagisme très précoce sur des poumons qui ne sont pas encore arrivés à maturité, engendre un potentiel de nuisance très supérieur, et il n’est pas rare de voir des adolescents à partir de l’âge de 15 ans venir en consultation de tabacologie avec le souhait d’arrêter de fumer. En effet, leurs capacités pulmonaires sont déjà suffisamment altérées pour engendrer des difficultés à accompagner leurs camarades du même âge lors d’un footing ou d’un jeu collectif.

Deuxième facteur d’influence sur la nocivité du tabac : la composante génétique.

Nous savons qu’il existe au moins 7 récepteurs nicotiniques sur les sites de l’acétylcholine et, la sensibilité génétique liée à certains récepteurs va influencer le déclenchement précoce de maladies sur des organes ciblés. En fonction de votre patrimoine génétique les atteintes de certains organes seront donc plus précoces et aussi plus sévères.

Troisième facteur d’influence sur la nocivité du tabac : la quantité de tabac fumé chaque jour.

On imagine de façon très intuitive, qu’une personne fumant 3 cigarettes par jour doit sûrement courir un risque plus faible qu’une autre personne fumant trois paquets de cigarettes par jour.
L’exposition des bronches et des poumons à la chaleur de la fumée de tabac qui entre dans la bouche à 800 degrés, se refroidit tout au long de l’arbre bronchique et pulmonaire pour arriver dans les alvéoles à environ 200 degrés, induit des transformations cellulaires importantes. Ces brûlures quotidiennes affectent sérieusement le système de nettoyage des poumons.

Le nombre de nanoparticules contenues dans la fumée inhalée va entraîner une diminution de l’immunité pulmonaire conséquente, et l’on voit bien dans les phénomènes de pollution atmosphérique des grandes villes que l’augmentation de mortalité est plus significative pour celles qui sont les plus polluées.

Quatrième facteur d’influence de la nocivité du tabac : le nombre d’années de consommation.

Dans le chapitre précédent il semblait assez intuitif de considérer que la quantité de tabac fumé chaque jour avait une influence sur le risque de début d’une maladie. Les études réalisées sur la durée de consommation ont donné des résultats vraiment surprenants, notamment en ce qui concerne le cancer bronchique.

Multiplier par 2 la consommation de tabac chaque jour, c’est-à-dire passer de 1 à 2 paquets par jour augmentera le risque de cancer bronchique par 2 ce qui semble assez logique. Multiplier par 2 la durée d’exposition du tabac pour une consommation identique, un paquet par jour par exemple, pendant 10 ans ou pendant 20 ans, va entraîner une augmentation du risque de faire un cancer bronchique x 27.

La durée d’exposition à la fumée de cigarette représente donc le risque majeur en termes de nuisance pour la santé.

En conclusion : la fumée de tabac tue en moyenne 1 fumeur sur 2.

Pour ne pas vous trouver parmi ces morts précoces, un arrêt définitif est souhaitable au maximum 10 ans après la première cigarette, pour ceux et celles qui ont débuté avant l’âge de 20 ans.

Pour les autres, sachez que les pathologies cardiaques s’observent après 15 ans de tabagisme, les pathologies pulmonaires au bout de 20 ans de consommation. Compte tenu des délais entre la consommation et l’apparition d’une maladie, interrogez-vous sur les effets à distance des cigarettes électroniques…

Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer, quel que soit votre âge, car 10 ans après un arrêt complet du tabac, votre risque de maladies rejoint celui des non-fumeurs.
Voilà une sacrée bonne nouvelle !

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Bonne santé à tous et à toutes.